L’Italien
Il arrivait en parlant fort, le verbe haut, la voix cassée, l’accent dans le regard. Il contait à voix haute, il racontait en criant, il expliquait en hurlant. Il apostrophait à l’avenant, il s’amusait de détails, il riait avec force.
Toujours de bonne humeur, toujours le bon mot.
Il décrivait ce qui lui était arrivé, ce qui arrivait à d’autres. Il répétait de bonnes blagues et d’anciennes rumeurs. Il était content de lui et de tous ceux qu’il pouvait toucher de son sourire ou de ses paroles.
Il rapportait des secrets avec la verve de ceux qui sont sûrs de leurs sources, il reprenait de vielles légendes avec des fins inattendues. Il dépeignait la vie, avec son bruit et ses envies.
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